Chef’s Table S3

Go pour la 3ème saison ! J’essaie de commenter au fur et à mesure sinon j’oublie (#lescoordonnierssontlesplusmalchaussés)

Comme d’habitude, un petit coeur marque mes épisodes préférés de la saison. La revue de la saison 1, c’est par ici, et pour la saison 2, c’est par !

Temps de lecture : 5 minutes


Episode 1 – Jeong Kwan (Corée du Sud)

J’avais vu la bande-annonce de la saison et avais vraiment hâte de visionner cet épisode. Il contient les images les plus belles (on ne peut pas les louper dans le générique) et ça me faisait déjà rêver. Malheureusement… Je n’ai pas du tout été embarquée. J’ai trouvé le rythme très lent et (vraiment) trop contemplatif et je n’ai pas ressenti beaucoup d’émotions vis à vis de la cheffe/moine Jeong Kwan.

Episode 2 – Vladimir Mukhin (Russie)

Ca commençait mal. La musique, accompagnée de lapins d’Alice au Pays des merveilles en tous genres m’a fait flipper, je vous l’avoue. Quant au chef, sa cuisine avait l’air supra bonne, mais j’ai été gênée par sa grande fierté que je pouvais parfois percevoir comme de l’arrogance. Puis, on apprend qu’il est l’héritier de cinq générations de grands cuisiniers et lorsqu’on le voit avec son père, cet abord désagréable disparait : il redevient un enfant qui suit les directives de son père. On comprend que Vladimir a gagné ses galons à la dure lorsqu’il a commencé à travailler dans le restaurant de son père et il parle même d’emprise. Puis, il parvient à prendre son indépéndance pour ne plus cuisiner russe mais finit par revenir à ses racines. Leur relation s’apaise et est, aujourd’hui, belle. J’aime les histoires qui se finissent bien :).

J’ai trouvé sa démarche de ressusciter des recettes anciennes très intéressante avec son voyage dans toute la Russie (mais par contre les lèvres d’élan, c’est un peu gore pour moi XD).

Très instructif aussi le lien avec la situation politique et le conflit en Ukraine, suite à quoi Vladimir Poutine décide de détruire toutes les denrées alimentaires occidentales, je trouve ça assez dingue en termes de gâchis. Mais l’embargo a finalement permis à la Russie de redécouvrir et de se réapproprier ses produits locaux. Au final, on finit beaucoup plus serein à la fin de l’épisode qu’au début. Pour les fans de Russie, je vous recommande cet épisode.

Episode 3 – Nancy Silverton (États-Unis)

Je commençais un peu à angoisser car c’était le quatrième épisode que je regardais (merci Netflix qui me lance les épisodes dans le désordre) et je n’avais toujours pas été emballée par cette saison. Mais ce sentiment a heureusement très vite disparu. Avant même le générique, j’ai été séduite. On découvre une personne complètement obsédée lorsqu’elle a une idée en tête et forcément, ça me parle si vous me connaissez bien XD. J’adore l’anecdote qui l’a fait entrer dans l’univers de la cuisine, je la trouve fraîche, drôle. Et c’est une femme. Extrêmement douée, qui plus est. Son obsession démarre par la pâtisserie, qu’elle finit par maitriser. Le moment avec Julia Child est assez incroyable à voir. Sa phase suivante sera la boulangerie et, forcément, j’ai été touchée par ce qu’elle raconte sur ses apprentissages sur le levain, la confection du pain, de la pâte à pizza… Sans avoir son niveau, c’est cool de voir une cheffe de haut niveau démarrer comme j’ai, un jour, démarré aussi. Sa boulangerie a eu un succès énorme. Au début, elle façonnait et cuisait tous les pains qu’elle vendait (300 par jour, tout était parti à 13h) puis ça ne suffisait plus. J’ai été estomaquée par la taille de sa nouvelle boulangerie, je n’ai jamais vu une fabrique aussi immense. Nancy ne s’y retrouvait plus, elle n’aimait pas l’idée de ne plus faire ses pains elle-même donc elle a fini par vendre sa boulangerie.

C’est vraiment très drôle d’entendre son collègue dire à quel point sa recette de pâte à pizza est inutilement compliquée mais qu’au final, c’est parfait. D’ailleurs, Nancy Silverton se démarque de tous les autres chefs parce qu’elle propose une cuisine très simple : salade, pâtes, pizza. Mais ça a l’air tellement BON ! Simplicité + cuisine italienne = j’adore forcément. Sa troisième phase, la dernière en date qui est sa spécialité actuelle, est la mozzarella.

A plusieurs reprises, elle dit combien elle est gênée lorsqu’elle reçoit des compliments, surtout quand ce n’est pas elle qui a cuisiné les plats mais ses employés. Aussi lorsqu’elle a reçu le prix de chef d’honneur de la fondation James Beard (une institution des arts culinaires aux Etats-Unis).

Sa réussite, son talent, sa force de travail, sa persévérance et sa rigueur sont admirables ! Dommage que son mariage n’y est pas résisté, trop dur pour son mari, chef aussi et son associé à l’époque, de rester dans son ombre, malheureusement.

Pour conclure : un épisode agréable à regarder et une jolie découverte ! C’était très sympa aussi d’entendre Jonathan Gold. C’est un critique culinaire, décédé en 2018, que je ne connaissais pas mais dont j’ai entendu parler il y a quelques temps dans une autre émission dans laquelle un hommage lui était rendu (The Chef’s Show, avec Jon Favreau et le chef Roy Choi. L’épisode 4 est l’épisode dédié à Jonathan Gold. La recette du curry vert m’a obsédée un moment, s’il vaut visionner un épisode, ce serait celui-là. Et le premier, si vous voulez voir Gwyneth Paltrow oublier qu’elle a joué dans un film Marvel, lol. Mais autrement, c’est pas sensass’ de ce que j’en ai vu). J’ai été marquée par ce qui a été dit sur lui, à savoir que lorsqu’il mangeait quelque chose qui ne lui plaisait pas, il n’en faisait tout simplement pas la critique, ce qui est à mes yeux très bienveillant, quand on sait comment les critiques peuvent détruire des carrières (cf. Massimo Bottura dans la saison 1 par exemple). Aussi, il adorait découvrir des petites pépites, en dehors des grands restaurants gastronomiques. En bref, une personnalité qui avait l’air sympathique. 

Episode 4 – Ivan Orkin (États-Unis)

Quel drôle personnage qu’Ivan Orkin. Brut de décoffrage mais très attachant et avec un parcours incroyable. Comment ce petit gaillard New-Yorkais parvient, par passion et dur labeur, à s’imposer comme un maître des ramen, nouilles japonaises, est assez incroyable. Son parcours est très intéressant. Son restaurant est spécialisé dans ce plat et franchement, les images donnent super faim, moi qui n’aime pas les ramen et préfère les nouilles et pâtes chinoises et vietnamiennes. On le suit au Japon, dans son pays de coeur, là où il rencontrera l’amour et fondera une famille. On apprend comment Ivan a fait face à une perte tragique — comme il a pu. Sa vie est un bel équilibre entre Tokyo et New York. J’ai beaucoup apprécié sa personnalité, son humour, son humanité et sa cuisine qui fait vraiment envie ! Si vous kiffez les soupes de nouilles comme moi, regardez cet épisode ^^. Mais pas le ventre vide. Ne JAMAIS regarder une émission culinaire le ventre vide lol XD. #conseilavisé

Episode 5 – Tim Raue (Allemagne)

Wooooooow. Comme pour Vladimir Mukhin (épisode 2), j’ai détesté le personnage dès le début. Ouvertement égocentrique, aïe, j’ai eu mal. Et de la même façon, ce chef se révèle très humain (bon, faut attendre un peu avant que ça ne vienne), avec une jeunesse franchement déprimante, glauque et violente. On se réjouit que son talent et sa persévérance pour apprendre et réussir lui aient permis de sortir de la délinquance (…un peu moins quand il évince la compétition…). J’aime beaucoup comment il a découvert son identité culinaire à travers la gastronomie asiatique et ses plats ont l’air vraiment délicieux. Bon, ça me fait un peu mal de mettre un coeur pour quelqu’un avec un premier abord aussi désagréable XD, mais j’ai passé un très bon moment devant cet épisode !

Episode 6 – Virgilio Martinez (Pérou)

Bon, j’avoue que je ne devais pas être très concentrée et ni très passionnée par cet épisode. Déjà, Netflix me l’a lancé alors que je n’en étais pas là (j’ai vu cet épisode avant tous les autres de la saison), donc maintenant je sélectionne moi-même l’épisode à regarder XD. Bref, les paysages sont magnifiques et le chef est plutôt calme et travaille avec sa soeur, ce que je trouve sympa. Ils ont un projet ambitieux de répertorier la flore du pays. Mais autrement… je n’ai pas été plus touchée que ça, dommage.

Saison 3 – En résumé

La saison 3 a franchement mal débuté pour moi avec Virgilio Martinez et Jeong Kwan… Mais HEUREUSEMENT, les autres épisodes m’ont bien plu. C’était très chouette de découvrir autant de talents et parmi lesquels, deux font une cuisine (en apparence) très simple (Nancy Silverton et Ivan Orkin), ce qui change.

Bon, je n’ai pas trop hâte de me farcir la saison 4 en revanche (vous saurez pourquoi quand je la débrieferai pour vous >))… #quelsensdusacrifice #siçanevousdonnepasenviederegardervouspouvezmeledirecommeçajepeuxpasserdirectementàlasaison5XD

5 réponses sur “Chef’s Table S3”

  1. Passionant et gourmand. Ca donne envie de retenter cette émission. Voui, j’aime beaucoup la citation de Jonathan Gold et sa bienveillance que j’essaie d’appliquer dans mon travail. :-)

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