Allez, le deuxième article de l’année avant de vous retrouver en juillet… hahaha. Non, en vrai, j’espère chaque année écrire plus que l’année précédente (et le niveau est descendu tellement bas que le challenge est réalisable… mais pas toujours atteint, toutefois !!).
Aujourd’hui, je vais vous parler de quelques documentaires visionnés récemment. A la base, je n’avais pas vraiment prévu d’en faire un article, du coup mes avis sont possiblement incomplets.
J’ai commencé avec Le Monde de Jamy, bien manger, c’est encore possible ! diffusée le 19 octobre 2016.
Au sommaire (dans le désordre) :
Comment choisir une bonne tomate ?
Comment reconnaître une bonne baguette ?
Les secrets pour identifier un bon jambon
Respecter la chaîne du froid, les bons gestes !
Autant pour la baguette, mon intérêt n’était pas bien grand, même si j’ai regardé le reportage avec attention. J’avais déjà notion que le temps de levée était important et, lors de ma phase « je fabrique mon propre pain », j’avais lu quelques petites choses sur le levain, pâte à pain sans utilisation de levure (cf. ce dossier informatif pour plus d’explications). Prendre le temps pour cuisiner, laisser le temps aux ingrédients, la slow food.
Après, sur la dégustation, je me sentais moins concernée sur l’odeur (je suis admirative du nez des critiques gastronomes, sentir des arômes de fleurs ou de noisettes, je crains de ne jamais connaitre ça avec mon odorat si peu performant) ou les caractéristiques physiques du produit (par exemple, le croquant – j’évite tout ce qui est croquant comme la peste).
Concernant le jambon, j’ai réalisé l’absurdité de l’introduction des nitrates pour préserver la couleur rose de la viande. Comme dit, c’est vrai que lorsqu’on cuit une côte de porc, on ne s’attend pas à ce qu’elle reste rose et la couleur blanche/grise ne nous choque pas. Pourquoi est-ce le cas pour le jambon ? Je consomme peu de jambon blanc mais je sais que si j’en avais besoin pour une recette, je continuerai à en acheter en attendant de trouver une alternative (une chose à la fois). Le jambon décrit dans le reportage, rose, bio et produit par un breton qui a breveté une méthode qui serait plus saine, reste tout de même peu distribué et cher, il est vrai, ce qui n’est pas négligeable.
Le reportage sur le respect de la chaine du froid était informatif, j’avoue que je ne savais pas en quoi cela consistait et n’y faisais pas spécialement attention. Finalement, je me suis rendue compte, avec soulagement, que je respectais assez bien les délais (faire les courses n’étant pas mon loisir, je suis plutôt du genre à speeder pour rentrer chez moi !) et était même étonnée qu’on puisse faire ses courses et attendre aussi longtemps avant de les ramener à la maison.
Mais celui qui m’intéressait tout particulièrement était sur le choix des tomates ! Au final, je n’en ai pas retenu grand chose (oui, je me rends compte que je vous survends quelque chose que je viens dégonfler tout aussi vite, lol). J’avais déjà bien en tête, suite à ma lecture de l’excellent ouvrage de James Wong, Le potager des saveurs, que les qualités gustatives dépendaient de la variété plantée. Mais la serre de tomates du monsieur dans le reportage était absolument magnifique (une forêt de lianes, décorées de multitudes de belles grappes de tomates bien rouges).
En résumé : un reportage sympathique à regarder (j’aime beaucoup Jamy et j’aimais beaucoup Fred et Jamy).
Peu après, deuxième documentaire que j’ai regardé : La face cachée du bio low-cost.
Certains d’entre vous savent que je souhaite avoir une alimentation plus propre et donc manger davantage de bio. Le bio peut être cher (fausse croyance ?) mais on voit du bio à bas prix apparaitre dans les grandes surfaces. Permettre l’accès à tous, je suis d’accord sur le principe, mais le reportage montre des facettes peu glorieuses de ce secteur. En effet, pour s’affranchir des pesticides, on recourt à des tomates cultivées en Espagne, en serres, chauffées en plein hiver et exploitant des personnes sans-papiers qui travaillent dans des conditions déplorables et payées au lance-pierre. Et n’oublions pas le transport de ces fruits et légumes jusqu’à nous. Le bio, à quel prix pour l’humanité et la planète ? Je préfère privilégier le bio local et depuis un peu plus d’un an, essaie d’acheter en priorité des légumes (les fruits, c’est plus dur pour le moment) venant de France. Alors, je suis d’accord, ce n’est pas simple, surtout que les légumes d’hiver ne m’emballent pas des masses (c’est peu de le dire) !! En ces temps si froid, de la sauce tomate me ferait plaisir et je suis encore plus contente d’avoir fait des conserves l’été dernier (déjà voir si elles n’ont pas périmé, hahaha… -_-) !
En résumé : je continue de privilégier le local autant que je peux.
Troisième documentaire : J’arrête le sucre !
Zappé et tombée dessus parce qu’il n’y avait rien d’intéressant à la télé, j’ai beaucoup aimé ce reportage (par contre, j’ai raté le début). La journaliste est attachante (on compatit et on se reconnait quand elle mythonne sur son activité sportive, lol…) et claire. Les nombreux professionnelles interrogés sont pertinents. Pourquoi mange-t’on sucré ? Est-ce pour évacuer notre stress ? Plus on mange sucré, plus on en a envie, cercle vicieux et plus neurobiologiquement, circuit de la récompense. Manger sucré ouvre plus l’appétit (l’expérience avec le fromage blanc m’a beaucoup plu : peu importe quel pourcentage de sucre on met, on mange plus que le produit nature et en même quantité, que le produit soit peu ou très sucré). Du coup, je me calme quand je prépare mes chocolats au lait, le chocolat en poudre étant sucré et je me calme aussi, ayant la main très lourde, sur le miel… J’adore ça mais je veux être un peu plus raisonnable et ne pas exploiter plus les abeilles qui s’épuisent pour répondre à la demande des consommateurs :(… Et tant que j’y suis dans ma complainte de consommatrice le plus bio et local possible : les bananes et surtout les avocats… SNIF SNIF :'( :'( !!.
Les bénéfices que rapporte la journaliste font rêver : perte de poids, meilleure énergie, moins de fluctuations du moral… INTERESTING. Il faut coupler cela à une activité sportive (là on me perd un peu, lol…) pour éviter de perdre de la masse musculaire. Un jour, j’en serai capable (j’attends déjà que mes épaules aillent mieux).
Pour compléter ce documentaire, je vous joins deux vidéos que j’ai visionnées juste avant d’écrire cet article. L’un, une interview d’une journaliste qui a suivi un régime sans sucre et l’autre, d’On n’est plus des pigeons (quand est-ce que cette émission de qualité revient, snif :'( ??).
Des conseils intéressants, j’aime autant le témoignage de la journaliste que le reportage de feue l’émission de France 4. Les réponses du responsable de l’entreprise des conserves sont tout de même sidérantes. Le sucre, c’est bon pour la santé. Les petits pois sans sucre c’est pas bon (tu te demandes, à ce moment, s’il ne parle pas d’un dessert. Le triffle de Rachel, peut-être ? hahaha) (et la journaliste de répondre que quand elle cuisine ses petits pois du marché – qui sont sans sucres – c’est mauvais ?), qu’il faut ça pour que les gens mangent des petits pois… et qu’on peut aller demander aux gens du sucre si le sucre est bon pour la santé (mais bien sûr, demandons leur avis impartial sur le sujet !)… SCANDALEUX.
En résumé : je fais attention à ma consommation de sucre (bon, ça m’avait valu de sacrés ratés en pâtisserie déjà plus jeune. Les pâtisseries trop sucrés m’écoeurent vite et j’en ai été tellement marquée que je réduisais toujours (trop…) la quantité dans les recettes. Le résultat : des pâtisseries dégueu parce que pas assez sucrées, hahaha) et de miel. Je vais faire plus d’efforts pour lire les étiquettes et traquer les sucres ajoutés (je les lis déjà, mais pas encore assez visiblement).
Dernier documentaire dont je souhaitais vous parler (pas le dernier vu, en tout cas, jusqu’à ce matin seulement) et qui m’a donné l’impulsion d’écrire ce long pavé cet article engagé : Avant le déluge (Before the flood). A l’achat en VOD sur youtube mais sinon, d’autres vidéos sont accessibles gratuitement). On l’a enregistré lorsqu’il a été diffusé le 19 décembre sur France 5.
Bon documentaire où l’on peut voir l’impact du changement climatique. Dramatique. Moi qui suis plutôt de nature pessimiste, je me demande s’il est possible de stopper la tendance. Après visionnage, oui, il y a des solutions mais notre marge de manoeuvre ne me parait pas bien grande. Malgré tout, le mal a été fait. Il faut que nous puissions tous, chacun, nous mobiliser aujourd’hui pour qu’il n’y en ait pas plus. Le discours à la fin est absolument poignant et m’a mis les larmes aux yeux.
Au moment où le documentaire a été diffusé, nous n’avions pas encore le nom du nouveau Président des Etats-Unis. L’avoir fini hier soir me rend encore plus inquiète, quand on sait que Trump ne croit pas au changement climatique et projetterait d’effacer toute mention du site de la Maison Blanche.
En résumé : j’essaie de ne pas être défaitiste. Je redouble d’efforts pour faire ce que je peux (je ne peux toujours pas aller au travail autrement qu’en voiture… Je devrais relancer la piste du co-voiturage pour au moins quelques jours dans la semaine ? A creuser dans l’attente de navettes, si elles arrivent un jour…) : je lis encore plus les étiquettes pour traquer l’huile de palme et, même si c’était déjà un objectif fixé avant, souhaite réduire ma consommation de boeuf, dans le reportage mais pour moi, de viande, plus largement. J’essaie de semer mes petites graines vertes en informant, discutant avec mon entourage, mes collègues, après avoir commencé par opérer moi-même ces changements.
Après réflexion, mon cheminement « vert » a commencé par la volonté de manger mieux pour ma santé. Et finalement, manger mieux n’est pas si simple que je le pensais. Car à une bonne santé s’intriquent des problématiques économiques (la lutte des agriculteurs pour survivre, la question de leur rendement, l’utilisation des pesticides), écologiques (la pollution dans l’air, l’eau et la terre, l’impact pour les espèces animales, la surconsommation d’énergie, le changement climatique et tout ce que cela entraine comme catastrophes naturelles, avec ses conséquences démographiques, économiques, scientifiques et géographiques) et politiques (ça rejoint l’économique avec les lobbys…). Liste non exhaustive…
En tant que consommateur, nous avons un pouvoir politique !!!
Enfin, un peu de hors sujet (mais pas tant que cela) pour finir, je suis ravie de vous annoncer que j’ai fait mon premier lait de soja ce matin. L’aventure des laits végétaux ne fait, j’espère, que commencer et en plus de la satisfaction de boire du fait maison, du bio et du végétal, celle de produire moins de déchets :) Je suis heureuse de voir que les graines que j’ai semées (déjà dans ma tête puis devenues réalisables matériellement et aujourd’hui, réalisées) ne font que commencer à pousser !
(Bon, par contre, les galettes d’okara, faut que je m’habitue et/ou que j’améliore ça, lol)
Bakaland is becoming green… Would you like to join in ? :)
N.B. : c’est vraiment trop génial que les vidéos soient sur youtube, même si je pense que mes amies à l’étranger ne pourront peut-être pas les voir :(
N.B.2 : ça doit bien être le premier article de la catégorie Tivi à ne pas parler de télé-réalité (pour votre plus grand bonheur à tous, je sais…!) ou de série !