What the hell have I’ve been doing ?

Comme je le disais dans l’article précédent, j’ai été très occupée ces derniers temps et je vais vous raconter pourquoi. (Attention, article qui respire pas la joie et la bonne humeur :( )

Mi-avril, j’ai commencé à travailler dans un nouvel endroit, ce qui, mathématiquement, m’amenait à travailler à 50% (avec 2 contrats).
Ca a pas été facile, mon arrivée n’était absolument pas préparée… Mais aujourd’hui, un peu plus d’un mois après, ça commence à se mettre doucement en place. Bien sûr, je n’aime pas forcément travailler là-bas, je m’en plains un peu, mais ça va.
Et ça va d’autant plus que j’étais censée vous annoncer une bonne nouvelle hier, bouge pas, zt’explique. Hier, j’ai commencé à travailler à un troisième endroit, ce qui me revient à travailler aujourd’hui à 90%. Meilleure nouvelle encore, il s’agit d’un CDI ! Je pourrai continuer à chercher plus tranquillement lorsque mes deux CDD se termineront. Et cerise sur le gâteau, ce n’est qu’à 15 minutes de chez moi.

Or, hier fut donc ma première journée à Place number 3. Et ça faisait longtemps que je n’avais pas eu d’aussi bonne journée de la loose.
On commence par le commencement : je pars 40 minutes avant, je trouve le moyen de me perdre et me retrouve coincée dans les bouchons. Je vois que j’ai du retard, j’appelle pour prévenir, j’avance tant bien que mal et je me fais klaxonner je ne sais combien de fois par une bonne c*nnasse parce que je maitrise par les routes (côtes très très abruptes)… Je vois enfin l’hôpital, je me dirige vers le parking minuscule qui est absolument bondé, HORREUR. J’essaie de ne pas perdre mon sang froid (déjà 30 minutes de retard), je cherche une place en dehors, malheur, il n’y a que des places en créneau, malheur, je me refais klaxonner parce que forcément, je m’y prends comme un manche (et vas-y que je cogne le pare-chocs à l’arbre derrière et j’ai calé je ne sais plus combien de fois)… Ouf, ça y est, je suis garée, allez hop, on y va.
La journée : La responsable m’accueille et m’aide pour toutes les démarches, cool. Tout se passe bien jusqu’au moment où je rencontre le médecin que je vais devoir supporter avec qui je vais devoir travailler. Il était aussi énervant que lors de mon entretien. Bonjour, et vazy que je te martèle DIRECT avec la rentabilité de mon travail (qui n’est pas rentable pour l’hôpital). Blablabla rentabilité-rentablité-rentabilité blablabla… Je ne peux ABSOLUMENT rien faire concrètement, alors m’emmerde pas avec ça, mec !! Et vazy qu’il essaie de me presser comme un citron en me demandant combien de patients je peux voir par jour (« Vous les voyez en combien de temps les patients, 2h…? Donc on peut mettre 2 patients le matin et 2 patients l’après-midi? » « Euh… Non, pas 2h, non !! 1 le matin et 1 l’après-midi, c’est davantage faisable… » « Ah oui, mais ça va pas, c’est pas assez rentable… Bon, on dit 3 dans la journée?? » Putain mais CONNARD, tu vas m’écouter oui??? Tu ne sais même pas ce que je fais, me dis pas en combien de temps je dois travailler BORDEL ! Ca va être absolument délicieux de collaborer avec lui…). BREF.
Ensuite, j’ai continué à voir des médecins de partout. Horreur et damnation. Et vazy qu’ils transpirent la confiance en soi, parce que c’est leur territoire, et à se pavaner comme des coqs de basse-cour !
Bon, bon, bon, ça sera pas facile.
J’apprends ensuite que je n’ai pas d’ordinateur et que je n’aurai jamais Internet.
… Ok… C’est pas comme si j’avais besoin d’internet pour travailler (ironie inside)… De toute façon, je ne pourrais pas avoir internet (ni de messagerie interne, ha-ha-ha), puisqu’il n’y a pas de prise internet dans mon bureau. Mon bureau qui est en réalité une chambre de patients réaménagée. Chambre dans laquelle les pigeons adorent venir lorsqu’on ouvre la fenêtre (je n’ouvrirai jamais la fenêtre), chambre dans laquelle je ne peux fermer les tiroirs et armoires à clé et chambre dans laquelle il n’y a pas de lampe, ni d’horloge de bureau… Bref, mon bureau-chambre…
Je ne peux pas commencer à travailler sans ordi, ni sans matériel, et là, c’est au bon vouloir des finances, so Wait and see.
Le déjeuner : Je demande naïvement si les gens descendent manger au self, et un des médecins me répond qu’ils vont à l’internat pour manger (entre médecins, donc). Il me dit d’aller demander aux infirmières et aides-soignantes, ce que je fais et il est tellement intelligent qu’il leur dit en rigolant « elle a peur d’aller manger seule au self ». Donc déjà, ta gueule, j’ai JAMAIS dit ça. Deuxièmement, re-ta gueule, c’est facile pour toi, tu n’es JAMAIS seul, tu as ta bande de médecins et d’internes. Et troisièmement… Ah oui, ta gueule !!!
Les soignantes avaient l’air tellement emballées à l’idée que je m’incruste que j’ai bien compris que je mangerai seule, dans mon bureau. Car à part les soignants et les médecins (qui trainent tous dans leur bande respective), je n’ai pas d’autres collègues. Je suis donc allée descendre m’acheter une salade dégueulasse que j’ai mangée dans mon bureau-chambre et que je n’ai même pas finie. Et je commence à déprimer toute seule dans le bureau-chambre.
Deuxième partie de journée : Je me ressaisis un peu puis vais à la rencontre d’autres médecins, tous aussi bizarres les uns que les autres et je me fais happée par un bavard, mais bavard… Tellement que j’arrive plus à me débarasser de lui (mais pas méchant au demeurant).
Je passe des détails, mais je comprends que ça va pas être facile ici.
Il est enfin l’heure, je décide que j’en ai assez vu comme ça et me casse pour retrouver ma voiture.
Voiture dont le rétro gauche est complètement retourné sur l’extérieur, j’avais oublié de le « refermer » (bien que je ne sache pas si je peux le faire avec mon antiquité de voiture) mais dieu merci, le rétro n’a rien.
Le retour a été beaucoup plus facile (10 minutes), et je suis bien vite de retour à la maison, petit cocon douillet et réconfortant.
Je vais pas mentir, ce fut une journée complètement merdique, et je ne pouvais pas déverser ça immédiatement ici, mais j’ai pu prendre un peu de recul entre hier soir et aujourd’hui, même si c’est pas encore tout à fait ça.

Pour positiver, ça me fait NETTEMENT plus apprécier place number 2, même si c’est pas la panacée.

Et rien de mieux pour se remonter le moral que de papoter avec ses soeurs chéries et sa famille plus généralement, de lire des blogs tout plein d’humour (♥), de regarder Top Model USA VI (quand y’en a plus, y’en a encore, mwahaha), Roland Garros et Dr House, de manger, de dormir… Parce qu’il faudra être à bloc pour vendredi :(

Allez, PE tonight, yay ;3 !

3 réponses sur “What the hell have I’ve been doing ?”

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