Chef’s Table S1

Pour changer un peu des posts Baka-Plantes parce que somebody m’a dit qu’il y en avait trop XD, je me suis dit que ça pouvait être sympa de faire une revue de ce programme, saison par saison, en espérant vous donner envie de découvrir cette émission (ne lisez pas si vous ne voulez pas être spoilé(e) !). Bonus, on retrouve quelques-uns de ces chefs dans le programme The Final Table que j’ai kiffé et qui a détrôné Top Chef dans mon coeur. Si ça vous va, commençons donc par la saison 1 !

Temps de lecture : 5 minutes


Je vous ai déjà parlé de ce programme que j’apprécie tout particulièrement. Il m’avait été recommandée par une amie il y a déjà quelques années mais je n’ai eu le temps de commencer cette série documentaire que l’année dernière. Il s’agit d’épisodes centrés chaque fois sur un(e) chef(fe), une personnalité. Ca ne parle pas tant cuisine que ça, en fait. Ici, on ne verra donc pas de recettes. Par contre, on s’attachera à suivre la personnalité qui raconte son parcours, sa vision de son métier.

Je m’excuse d’avance parce que ça fait quelques mois que j’ai regardé la saison 1 donc je ne me souviens pas forcément bien de certains épisodes… Et un petit coeur pour indiquer… mes coups de coeur de la saison (merci Captain Obvious).

Episode 1 – Massimo Bottura (Italie)

Premier épisode qui commence bien ! Super personnalité, ce chef a su garder son âme d’enfant (son hyperactivité majorant aussi peut-être cet aspect). Amoureux de la cuisine, de la vie et de sa femme. J’ai beaucoup aimé ses souvenirs liés à son enfance qu’il partage dans ses plats (les ravioli que sa grand-mère faisait quand il était petit, le « coin » du lasagne que tout le monde convoite…) et le récit de sa vie, de son parcours de cuisinier, de sa rencontre avec sa petite amie devenue sa femme et de ses échecs. On dit toujours que derrière la réussite, il y a eu des centaines, voire des milliers, d’échecs. Massimo Bottura en est la preuve. Les Italiens, étant très traditionnels dans leur gastronomie, n’ont pas été ouvert à sa modernité, jusqu’à ce que, sur le point de mettre la clé sous la porte après avoir tenu bon pendant plusieurs années, un célèbre critique ne vienne dîner chez Massimo et change la donne. Figurant dans le top 5 des meilleurs restaurants au monde, ça donne vraiment envie d’aller se perdre dans le petit village de Modène pour goûter et visiter l’Italie !!!

Episode 2 – Dan Barber (USA)

Plutôt réservé, ce qui contraste fortement avec l’épisode précédent mais pas inintéressant. J’ai apprécié son investissement écologique (et donc politique) parce qu’il pousse sa démarche jusqu’à avoir créé une ferme (tant légumes qu’animaux). Les quelques moments en famille sont touchants mais je retiens de lui le poids qui pèse sur ce chef, à se demander s’il est heureux. Ne pas se fier à son air calme car derrière, se cache un chef colérique (même s’il s’est beaucoup amélioré sur ce point), un de ceux qui ont des mots très (trop) durs envers son équipe. C’est quelque chose qui est très courant dans le monde de la cuisine mais néanmoins inacceptable à mes yeux et relevant d’une maltraitance dans le monde professionnel. Mon ancien chef de service me disait un jour qu’en tant que chef, il était important de ne pas s’énerver vraiment, qu’on pouvait surjouer l’émotion sans la ressentir vraiment car autrement, non contrôlée, c’est un signe de faiblesse. C’est un enseignement qui m’a beaucoup marquée, déjà par sa rareté mais aussi par sa justesse. Certains cuisiniers ont récemment osé prendre la parole justement pour dénoncer ces faits et je trouve ça très bien, ayant été touchée par la maltraitance professionnelle tant personnellement (que ce soit moi et mes proches) que professionnellement (puisque je travaille dans le domaine de la santé mentale), ce qui explique que j’y sois particulièrement sensible.

Episode 3 – Francis Mallman (Argentine)

C’est le chef avec qui j’ai le moins accroché. Pourtant, j’ai été ouverte : c’est un chef français qui vit aujourd’hui en Argentine, presque exilé (de lui-même) au fin fond de la nature. Sa personnalité est très opposée à la mienne mais je pense qu’elle plaira aux personnes ayant un fort désir de liberté. Non pas que je ne l’aie pas, mais pas à ce point qui, pour moi, pourrait s’apparenter à de l’égoïsme et de l’abandon. Un personnage qui m’a, en tout cas, beaucoup perturbée, ne m’a pas laissée indifférente, même si ça n’enlève en rien son talent culinaire (son barbecue en pleine nature… wow).

Episode 4 – Niki Nakayama (USA)

J’ai adoré cette cheffe, première femme de cette saison et quelle femme !!! Elle a dû faire sa place dans le monde très masculin de la cuisine professionnelle (alors qu’il est plus communément admis que la femme cuisine à la maison, mais dans une vision paternaliste réductrice qui enferme et rend esclave, rien à voir avec l’élitisme du métier). Elle a une détermination sans faille, évidemment du talent et une attention toute particulière pour ses clients puisqu’elle tient compte des plats qu’ils ont mangé lors de leur visite précédente. On retrouve l’élégance de la gastronomie japonaise dans ses plats qui racontent une histoire, déjà par la structure même du plat traditionnel japonais qu’elle sert à ses clients. Je l’admire car elle a eu le courage d’affronter ceux qui n’ont pas cru en elle et/ou l’ont méprisée (l’histoire du critique qui est venu manger est assez choquante), d’autant plus qu’elle fait partie de deux communautés malheureusement habituées à être discriminées. Un grand bravo à elle et l’épisode m’a vraiment donné envie d’aller un jour dans son restaurant !

Episode 5 – Bew Shewry (Australie)

Alors là… Je ne me souviens vraiment pas beaucoup de son histoire. Déjà, l’accent australien, je kiffe pas et – JE CROIS – que j’étais sur l’ordi en même temps, hahaha. Mais sa personnalité est sympa de mémoire, dans le genre mec qui en impose, qui est super calme et qui a une voix grave (par contre, je ne le reconnais même pas sur Instagram, j’ai VRAIMENT pas été très attentive, oups !!). J’ai surtout retenu une séquence émouvante lorsqu’il racontait sa vie et notamment un épisode particulier de son enfance.

Episode 6 – Magnus Nilsson (Suède)

Très impressionnant, ce jeune chef qui a un restaurant au milieu de nulle part, en Suède, entre la neige, les sapins et les caribous. Innovant aussi. Ca donne envie mais faut vraiment le mériter parce qu’il faut y arriver, à son resto XD ! Un épisode à regarder en pleine canicule si vous avez envie de frais lol :D

Saison 1 – En résumé

Une superbe première saison où l’on apprend à connaître et côtoie les étoiles de la gastronomie. Chacun a une personnalité différente mais toujours forte et tous pratiquent quotidiennement l’excellence. Ca me fait ma culture générale de ce milieu, après avoir été, l’année dernière, pour la première fois de ma vie, dans un gastronomique ^^ #NeverTooLate.

On se retrouvera pour un article de ce type pour la saison 2 (que je n’ai pas encore terminée), que cet article vous ait plu ou pas, en fait lol XD mais j’espère quand même que ça a été le cas, voire même que ça vous a donné envie de le voir, si la gastronomie est un milieu qui vous intéresse !

8 réponses sur “Chef’s Table S1”

    1. Merci pour ton commentaire, je suis contente si la critique t’a plu !!
      En tout cas si tu as le temps d’en voir un, je te recommande celui de Niki ^^ !

  1. L’épisode 5 a l’air hyper intéressant. :-|
    Mais en tout cas c’est sympa (de nous inviter dans chacun de ces restos, voyage compris) Merci :)

  2. Merci pour la découverte. Je n’ai vu que celui sur la Suède, et l’Australie. Les images sont superbes et le documentaire te donne autant envie de voyager que de manger. C’est intéressant de voir le parcours de chaque chef.f.e. Je me souviens que tu avais été sensible et que tu recommandais l’épisode de Niki Nakayama. J’aimerais bien tester le restaurant de Magnus Nilsson.

    1. C’est vrai que les images sont belles, je suis d’accord avec toi, ça donne envie de voyager et de manger ! On commence à économiser ? ;)
      Tu as aimé l’épisode de Niki Nakayama ? :)

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